Les droits antidumping (AD) et compensateurs (CV) sont des taxes supplémentaires que le ministère du commerce des États-Unis (DoC) utilise pour décourager la demande de produits jugés sensibles aux importations. Les droits antidumping et compensateurs sont l’un des mécanismes utilisés par le gouvernement américain pour garantir des conditions de concurrence équitables entre les fournisseurs et fabricants américains et les importateurs qui reçoivent des subventions de gouvernements étrangers ou qui vendent leurs produits à des prix inférieurs aux États-Unis.
Quelle est la différence entre les fonctions AD et CV ?
Les droits antidumping sont imposés lorsqu’il est établi que des fournisseurs ou des fabricants étrangers vendent des marchandises aux États-Unis à un prix inférieur à leur juste valeur marchande. Il y a dumping lorsque les marchandises sont vendues à un prix inférieur à celui du marché intérieur de l’exportateur ou à un prix inférieur au coût de production des marchandises. Pour bénéficier d’un droit antidumping, il doit être prouvé que le dumping est préjudiciable à une entreprise ou à un secteur d’activité aux États-Unis. Le montant du droit antidumping est généralement calculé pour compenser la marge de dumping.
Les droits compensateurs sont applicables lorsqu’un gouvernement étranger accorde des subventions ou une assistance à une industrie locale. Il peut s’agir de prêts à faible taux, d’exonérations fiscales ou de paiements indirects. L’aide fournie permet à ces fournisseurs et fabricants d’exporter et de vendre les marchandises à un prix inférieur à celui des entreprises nationales. Après une enquête de la Commission du commerce international (ITC), un droit CV est calculé sur la base de la valeur de la subvention.
Comment et pourquoi les fonctions AD et CV sont-elles établies ?
En fin de compte, les mesures antidumping et compensatoires sont établies pour protéger les producteurs nationaux de la concurrence étrangère. Le processus de mise en œuvre des mesures antidumping ou compensatoires se déroule en deux étapes :
- La Commission du commerce international (International Trade Commission) enquête pour déterminer si une industrie aux États-Unis a été ou est menacée par l’importation de certains produits.
- En fonction de l’enquête de l’ITC, l’International Trade Administration détermine l’existence de subventions ou de dumping.
Sur la base de cette procédure, l’ITC et l’International Trade Administration (ITA) évalueront les droits AD ou CV.
Quels sont les produits qui peuvent bénéficier des droits AD ou CV ?
L’administration du commerce international (International Trade Administration) fournit des informations spécifiques sur divers produits pour lesquels des droits AD et/ou CV sont applicables. Les articles les plus courants soumis à des droits AD/CV sont l’acier, les articles ménagers tels que le papier de soie et les sacs en plastique, ainsi que les meubles en bois.
Quels sont les problèmes auxquels les importateurs sont confrontés lorsqu’ils sont confrontés à des droits AD ou CV ?
Au-delà des montants que les droits AD et CV peuvent atteindre (entre 7 et 230 % selon le produit et le pays d’origine), les importateurs sont confrontés à d’autres problèmes lorsqu’ils traitent avec les droits AD et CV.
Actuellement, les droits antidumping et compensateurs sont appliqués rétroactivement. Le service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis, qui applique les décisions de l’ITC et de l’ITA, perçoit des dépôts AD et CVD au moment de l’importation. Comme il ne s’agit que d’un dépôt, le montant final peut changer une fois que la décision finale concernant les droits antidumping ou compensateurs est prise, ce qui peut entraîner une perte substantielle sur la transaction.
Les importateurs peuvent-ils prendre des mesures préventives contre les droits AD ou CV ?
Pour éviter les droits AD ou CV, l’importateur doit connaître son produit. Les droits et les pénalités applicables aux produits AD/CVD ont pour but de rendre ces produits moins viables sur le marché américain, alors pourquoi les importer ? La réponse la plus simple est de trouver une autre source d’approvisionnement pour vos produits, si possible.
Comment Descartes CustomsInfo™ aide-t-il les entreprises à effectuer des recherches sur les droits antidumping et compensateurs ?
Descartes CustomsInfo Reference™dispose d’une base de données étendue de plus de 6 millions de documents de référence, y compris des taux de droits croisés et consultables.
Dans l’onglet de recherche Descartes CustomsInfo, l’utilisateur peut explorer les publications quotidiennes du Federal Register (FR) de 1998 à aujourd’hui par code du système harmonisé (HS) et se tenir au courant des enquêtes AD/CVD en consultant le dernier Federal Register. En outre, les utilisateurs peuvent choisir de s’inscrire pour recevoir des alertes quotidiennes du Federal Register.
Dans l’onglet Outils de recherche, l’outil de recherche AD/CVD permet de rechercher les taux pour n’importe quel code à 10 chiffres du système harmonisé (SH). Les résultats de la recherche pour un code SH affichent un lien vers les taux, les numéros de dossiers, les numéros de dossiers connexes, une brève description, le code ISO à deux lettres du pays concerné, la date d’entrée en vigueur, la date d’ajout et la date d’inactivité. En cliquant sur l’un des liens « Taux », vous obtiendrez une liste de numéros de dossiers étendus avec les noms des fabricants et des exportateurs, ainsi que les taux de droits antidumping et compensateurs correspondants. Le taux général des droits antidumping et compensateurs est également indiqué.
L’onglet Outils de recherche permet également de télécharger une feuille de calcul contenant tous les codes SH qui sont actuellement étiquetés comme étant soumis à des droits antidumping ou compensateurs.
L’onglet Global Tariff and International Mapping (GTIM) permet aux utilisateurs de consulter les droits et taxes en sélectionnant le pays de destination, le code SH, le pays d’origine et le lieu d’expédition. Les résultats comprennent les droits, les taxes, la TVA, les frais de port, les frais de maintenance, les frais d’arbitrage et les frais vétérinaires.